Will et Georgie c'est une histoire compliquée qui dure depuis quatre ans, quand ils avaient tous les deux treize ans. Bien que de la même année et maison, ils ne se sont jamais vraiment parlés ou fréquentés, ils n'étaient l'un pour l'autre que deux camarades qui ne se connaissaient pas, deux inconnus. Ce n'est que lors de l'été 93 que leur relation a évolué, ou plutôt à commencer à naître. Suite au dîner chez les Bennet où les Nottingham étaient invités, Will et Georgie ont passé le mois d'août à être sans cesse emmenés à se voir. Au début, distants et peu loquaces, ils se contentaient de se saluer rapidement avant de retourner à leur mutisme réciproque. Mais lors d'un après-midi où la famille du garçon était conviée au manoir Bennet, le père de Georgie a eu l'excellente idée de se lancer dans l'historique de la scolarité exemplaire de sa fille avant de s'adresser au neveu de son collègue pour lui demander en quoi il se détachait des autres. Pour Georgie, ce n'était que pur snobisme de sa part, certain qu'il ne serait pas à la hauteur de sa fille chérie. Mais la demoiselle afficha un petit sourire satisfait, elle était une des meilleures et ce Nottingham qui se montrait si effacé et introverti ne pouvait la détrôner. Grave erreur de la brunette. Il s'est avéré qu'il était beaucoup plus intelligent, voir doué qu'il n'y paraissait. A défaut d'avoir quelques lacunes en métamorphose, il égalait et dépassait en sortilèges la jeune fille. Vexée, elle en perdit son sourire, jetant un regard noir au garçon, qui, étrangement, ajouta que Georgie était sans conteste bien meilleure que lui dans la pratique, la théorie ne reposant que sur du par cœur, il n'y a pas grand mérite. Cela suffit pour faire avouer à Mr. Bennet qu'il aimait bien ce garçon. Troublée, elle ne pipa mot du reste de l'après-midi. Il aurait eu l'occasion de rabaisser son orgueil sous les yeux de son père, elle, elle n'aurait pas hésité si la situation avait été inversé... Voilà leur premier contact qui fut des plus perturbant pour la jeune fille, ce garçon l'intriguait. Retournés à Poudlard, ce lien étrange ne cessa de se développer entre les deux serpentards. Dans un temps se fuyant du regard, dans l'autre se cherchant comme une pulsion incontrôlable. uuc