... que tu es une fille géniale malgré les airs que tu te donnes. Je sais que tu auras envie de partir à ma recherche mais ne le fais pas s'il te plait. Il faut que tu retournes à Poudlard. Il faut que tu vives, Maid ! Il n'est pas nécessaire que nous soyons tous les deux en danger, tu as la chance de pouvoir traverser cette guerre sans que rien ne t'arrive alors je t'en supplie, pour moi, saisi la. Survis, baisse la tête et garde toi bien de t'attirer des ennuis. Je sais que ça sera dur pour toi mais fais le pour moi. Je ne veux pas que....

Morceau de lettre de Solëe..

DEMETRIUS- «  Qu'est ce que c'est que ça ?! »

La rouquine remonta son visage en direction de son père qui venait de débouler dans sa chambre et elle blêmit en reconnaissant l'écriture de son ami dans la main de son père. Elle ne savait pas que ce dernier allait lui envoyer un hibou et encore moins que son père allait trouver la lettre lui étant adressée avant elle. Et vu le visage qu'il tirait, les nouvelles ne devaient pas lui plaire. Il avait compris. Oui il devait savoir maintenant que sa fille fréquentait en secret des enfants de moldus, ce qui pour lui était le plus grand des déshonneurs. Mais à peine s'était-elle levée pour s'emparer du morceau de parchemin qu'avec le revers de sa main, il l'envoya au sol, la jeune fille se blessant au visage alors qu'elle finissait par eponger le sang qui coulait de son visage, en lui jetant un oeil noir. Il semblait irradier de fureur mais alors qu'il s'apprêtait à lever sa baguette sur elle, sa mère intervint en sa faveur et au lieu du sort, surement des plus douloureux qu'il s'apprêtait à lui lancer, il se contenta de faire appel avec cette dernière à deux longs serpents, postés en garde devant la porte de la rouquine pour la dissuader de sortir d'ici tant qu'il ne lui permettrait pas, tant qu'il n'aurait pas décidé de son sort. Mauvaise idée : pour une fois, la jeune fille voyait une utilisation positive de son don : elle allait pouvoir rejoindre son ami et, si elle ne pouvait pas savoir de quoi il voulait lui parler dans sa lettre, le lui demander directement et en face. Convaincre les reptiles de la laisser passer ne fut pas chose aisée : après tout, ils étaient là pour l'empêcher justement de le faire mais ils semblaient qu'aux yeux de ces derniers, sa capacité de lui parler la rendait supérieur à son paternel et alors qu'elle en profitait pour s'enfuir, elle leur rendit leur liberté, juste retour des choses pour elle. Elle devait se dépêcher, sachant que son père ne mettrait pas longtemps avant de se rendre compte qu'elle n'était plus là et, se rendant dans le petit salon, elle utilisa la poudre cheminette pour se rendre chez son ami, persuadé d'être accueilli par ce dernier et son éternel sourire... Mais la première chose qu'elle découvrit fut un cadavre. Puis un deuxième et un troisième. Quatre en tout, et parmi ces derniers, elle reconnut deux de ses camarades de Poudlard, des amis de Solëe. Elle porta ses mains à sa bouche, ayant comme une envie de vomir. Mais alors qu'elle se demandait ce qui pouvait bien se passer, elle entendit des bruits de pas et bientot, une bande d'hommes tenant une jeune fille dans leurs bras rentrèrent dans la pièce et s'arrêtèrent net en la voyant. Elle, qui était encore en état de choc, ne comprenait pas à ce moment précis tout l'enjeu tragique de la situation. Cependant, quand son regard croisa celui de la petite qui ne devait pas avoir plus de douze ans, quand elle y lit la peur et le désespoir , elle sut ce qui c'était passé ici et qui était ces hommes. Des raffleurs. Et c'est comme au ralenti qu'elle vit l'un d'eux lever sa baguette vers la gamine alors qu'elle s'approchait pour tenter de l'en éloigner, mais pas assez rapidement : le sort de la mort eut raison de l'enfant qui tomba, sans vie sur le sol au coté de ceux qui devaient être ses parents. Elle eut un nouveau haut le coeur mais l'heure n'était pas à la sensiblerie : non, les raffleurs se dirigeaient desormais vers elle mais alors qu'ils s'apprêtaient à l'arrêter, un mangemort apparut, les arrêtant en la reconnaissant. Elle fut ramenée chez elle où après le départ de ses camarades, son père la tira de force dans son bureau où il la projeta de nouveau sur le sol, ce qui semblait être une nouvelle habitude ne put-elle s'empêcher de faire remarquer ce qui lui valut une claque magistrale. Il commençait à hurler des choses qu'elle saisissait qu'à moitié, toujours en partie sonnée par sa chute, jusqu'à ce qu'il ne cesse de lui demander comment elle avait fait pour s'enfuir. Elle se releva en se contentant de hausser les épaules en disant qu'elle s'était contentée de parler aux serpents, persuadée que cette particularité était quelque chose de commun dans la famille. Grossière erreur. Il blêmit et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle se retrouva contre le mur de la pièce, une main enserrant sa gorge. Il semblait hors de lui et la traitait de menteuse. Elle ne comprenait pas vraiment sa réaction, et plus elle tentait de se débattre, plus il resserrait sa prise au point de l’étouffer. Peut être qu'en fait, c'était un don du coté de sa mère et qu'elle ne lui en avait jamais parlé? Qu'importe, bientôt les pensées s'évanouirent et elle sombra dans le noir le plus total. Demetrius ne la crut pas, comment cela pourrait-il être possible? Elle, fille de moldus pouvant parler aux serpents? Elle, cette tare de la nature, possédant un don que le Maître lui même avait? Impossible... Elle n'était qu'une vile menteuse, une Sang de Bourbe et elle allait payer pour avoir osé lui mentir aussi effrontément et pour les problèmes qu'elle allait lui causer avec sa petite fugue. Malgré les supplications de son épouse, il passa l'été à enfermer la petite rouquine dans sa chambre et à la torturer, aussi bien avec ses pieds et ses poings qu'avec sa baguette au point que le corps de la jeune fille en était recouvert de marques qui ne semblaient pas vouloir partir. Ses journées étaient rythmées par ces séances de tortures et les nuits n'étaient guère mieux : elle était en permanence angoissée pour Solëe et ses amis et dès qu'elle fermait les yeux, elle ne pouvait s'empêcher de revoir cette fillette, morte devant ses yeux. Un vrai calvaire. Elle pensait que les choses iraient mieux quand elle retournerait à Poudlard, mais ses espoirs furent rapidement déchus.

MERMAID- «  Hé mais laisse la tranquille tu te prends pour qui ?! »

Un ricanement ne tarda pas à lui répondre alors qu'elle repoussait son camarade de Serpentard pour l'éloigner d'une petite troisième année qui tremblait de la tête aux pieds. Rapidement, ils en vinrent à dégainer leurs baguettes, face l'un à l'autre . Et dire que la cérémonie de répartitions n'avait même pas commencé et qu'elle s'attirait déjà des ennuis ! Mais alors qu'ils s'apprêtaient à se lancer dans un duel, deux personnes arrivèrent, deux adultes qu'elle ne connaissait pas le moins du monde. Et qu'elle allait malheureusement apprendre à connaître. Les Carrow. Ils demandèrent ce qui se passait et alors qu'elle s'attendait à ce qu'ils prennent son parti, ils félicitèrent son camarade pour son initiative de rappeler aux sang-mêlés à quel point ils étaient inférieurs aux sang pur.Elle resta un instant sur le popotin, avant de reprendre ses esprits, et de ne pas pouvoir s'empêcher de s'énerver. Grave erreur : s'ils ne semblaient être enclin qu'à lui donner un avertissement pour ses actes en raison de son sang pur, elle venait de signer son arrêt de mort. Ou plutôt de tortures. Et comme six ans plus tôt, elle fut entrainée par Rusard, qui cette fois-ci, ne l'oublia pas. La vie a Poudlard devint un enfer : elle faisait de son mieux pour essayer de se tenir à carreaux mais elle ne pouvait pas s'empêcher de s'insurger contre certaines pratiques - comme la torture des premières années avec le sortilège Doloris qu'elle avait refusé de faire, sachant ce que cela procurait comme sensation et qui l'avait une fois de plus conduite à le subir elle-même - ou encore certains traitements envers les sang-mêlés. Malgré son ascendance prestigieuse, elle était souvent emmenée avec certains de ses camarades pour des séances plus ou moins réjouissantes en compagnie des Carrow. Etait-elle membre de la résistance? Surement pas : avec ses parents, aucun sorcier de ce groupe ne lui ferait jamais confiance et elle n'avait même pas idée de l'existence de cette organisation. Mais ce n'était pas pour autant qu'elle était une suiveuse, docile et obéissante. Loin de là....