poste vacant scénario inventé

Une famille de sorciers comme il y en avait pleins. Shiloh était fille unique, et vivait avec ses parents dans une maison, quelque peu en dehors de Loutry St Chaspoule. Tout aurait pu se passer normalement, Shiloh aurait terminé sa scolarité à Poudlard, son père serait toujours au Ministère de la Magie, quant à sa mère, elle serait toujours... Eh bien toujours elle-même. Et puis, il y avait eu cet été, plus particulièrement cette soirée. Le mois d'aout se terminait doucement, et la jeune sorcière révisait afin de préparer sa cinquième année, celle des B.U.S.E.S. Bonne élève, envoyée à Serpentard, sa vie était banale, tout comme était censée l'être celle de ses panrets. En plein milieu de Les Grandes Découvertes magiques, Shiloh s'était assoupi, à peine une heure ou deux. Ce fut les cris de sa mère qui la réveillèrent. Ce n'était pas des cris de douleur, ou de tristesse, non, loin de là, c'était des torrents d'insultes, haineux. Jamais la jeune fille n'avait entendu sa mère hurler de la sorte. Paniquée elle descendit dans le salon de leur petit maison, voir ce qui se passer. Et sa mère était là, criant, pleurant, jetant par terre tout ce qui lui passait sous la main. Et son père était là aussi, le visage fermé, sa cape au bras. « Comment tu as pu Laedus ? Mais comment tu... J'avais confiance en toi, moi ! Et tu nous m'as trahi, tu m'as menti... Un Mangemort, c'est tout ce que tu es. Un monstre même, comment tu as pu faire ça à moi, à ta fille ?». « Thérésa, s'il te plait, arrête. Ca fait huit ans qu'IL est tombé, c'est du passé... ». « DU PASSE ? Tu veux rire j'éspère ! Je veux que tu quittes cette maison, que tu t'en ailles... Laedus, écoutes-moi bie... ». C'en était trop pour la jeune fille, qui remonta dans sa chambre aussi vite qu'elle était descendu, apeurée par les évènements.


Shiloh entra dans la salle commune des Gryffondor. Novembre. Bientot trois mois que son père était parti. Et trois mois qu'elle n'avait pas eu une seule nouvelle de sa part ; pas une lettre, pas une visite. La jeune fille n'en avait parlé à personne, préfèrant se concentrer exclusivement sur les B.U.S.E.S. Mais malheureusement pour elle, d'autres élèves habitaient Loutry St Chaspoule, et son secret était déjà connu de tous. « Eh, Lamcater, il parait que ton père s'est barré d'chez toi ! C'est vrai ça ? » Shiloh frémit, et s'avança vers ses amis. C'était un de ses voisins, d'un an son cadet qui venait de lancer l'information. « Attends c'est vrai ça ? Mais tu me l'avais même pas dit... ». « Pourquoi il est parti ? Il s'est trouvé une autre sorcière bien jeune ? Ou pire, une moldu si ça se trouve ! ». Beaucoup s'esclaffèrent. La jeune sorcière s'avança vers son groupe d'amis, et en essayant de garder son calme, prit la parole. « Non, mon père ne s'est pas barré de chez moi. C'est ma mère qui l'a... ». Elle n'était pas capable de le dire. Pas capable d'avouer que son père, cette personne qu'elle aimait tant, avait ét mis à la porte. « Carrément ! Ta mère l'a foutu dehors ? C'est moche ça ! ». « Mais dis-moi, qu'est ce qu'il a fait ton père pour ça ? Allez, Shiloh , dis nous... ». Cette dernière murmura un triste "ça ne vous regarde pas..." avant de monter dans le dortoir. Elle avait prévu que ça arriverait. Mais dès qu'un autre potin arriverait, tout le monde oublierait ses histoires. Et puis, comment avouer que son père était -est toujours d'ailleurs, l'un des partisans du grand mage noir qui avait fait trembler la Grande-Bretagne. Elle ne pouvait pas le dire, tout simplement. Shiloh s'efforça de ne pas écouter les paroles qui provenaient de la salle commune. « Allez Shiloh , sois pas fâché, dis nous ! » « Vous croyez que c'est grave quand même ? » « C'est vrai qu'elle a l'air mal... » « Bah évidement qu'elle est mal, mais qu'est ce que vous pouvez être bêtes, vous les filles parfois ! Sa mère a foutu son père à la porte quoi ! »


C'était les vacances de Noël, et Shiloh était rentré, pour passer les fêtes en famille. Mais cette année, la famille ne se constituait que de sa mère et elle. La maison n'était pas décoré comme à l'ordinaire, mais sa mère avait fait un effort en cuisinant une dinde, seulement le coeur n'y était pas. Si son père lui manquait affreusment, la jeune fille ne pouvait rien reprocher à sa mère, qui n'avait agi que pour les protéger toutes les deux. Seulement, Shiloh aurait voulu avoir une discussion avec son père, pour savoir pourquoi, pour avoir des réponses. A défaut, elle devait au moins avoir une discussion avec sa mère. Car pas une fois elles n'avaient evoqué ce qui s'était passé cette soirée d'aout. « Maman, tu aimes encore papa dis ? ». Cette dernière ne s'attendait absolument pas à cette question. Elle repoussa l'asiette encore pleine de pudding devant elle, et prit de sa voix cassé et tremblante, s'efforça de répondre. « Non, je n'aime plus ton père. Tu sais, Shiloh , jusqu'au au mois d'aout, j'aimais profondément ton père. J'aimais cet homme pour son physique, j'aimais cet homme qui rentrait le soir et qui s'occupait de toi, qui me chérissait. Et jamais je n'aurais pu penser qu'il aurait eu de telles idées. Alors non, je ne l'aime plus. » Thérésa Lamcater s'arrêta une seconde, but une gorgée de vin chaud, avant d'ajouter : « Tu sais pourquoi il ne m'en a pas parlé ma chérie ? Parce qu'il savait que je serais contre tout ça, alors il a préféré ne rien me dire et mettre notre famille en danger, et me trahir... et... je ne le deteste pas si tu veux savoir, mais cette histoire m'a détruite. Tu es tout ce qui me reste, alors essaye de tourner la page et vis ta vie Shiloh . » Je te comprends maman, voilà ce qu'elle pensait. Mais elle ne pouvait s'empêcher de vouloir comprendre pourquoi son père avait fait ces choix là. Et aussi, la jeune sorcière voulait savoir où se trouvait son père, que faisait-il en ce moment. « Maman, je te comprends tu sais, mais si... si Papa tentait de me joindre, s'il te plait, laisse le faire, je ne veux pas que tu te mettes en lui et moi. » Est-ce que sa mère allait-elle se mettre en colère, hurlant que plus jamais elle ne laisserait voir cette homme sa fille ? Ou bien allait-elle se mettre à pleurer, désespérée parce que sa fille de quinze ans voulait revoir son Mangemort de père ? C'était les hypothèses que Shiloh avait imaginé, et qu'elle redoutait aussi. Mais il n'en fut rien. Sa mère continua à manger du pudding, et finit tout de même par répondre. « Si c'est ce que tu veux, alors oui, je te remettrai les lettres s'il en arrive. Mais n'éspère pas trop mon coeur, je doute qu'il essaye d'entrer en contact avec toi. ». Thérésa Lamcater vint mettre ses bras autour de sa fille, et toutes deux restèrent là, à pleurer doucement. Elles restaient unis, même alors que tout avait éclaté autour d'eux.
Le lendemain matin, une fois les quelques cadeaux déballées, Shiloh s'installa à la table du petit déjeuner avec sa mère. Cette dernière avait sûrement raison ; la meilleure chose à faire était de tourner la page et de se concentrer sur son avenir, sur leur avenir. Mais une dernière question la démangeait, et la jeune fille se sentait obligé de la poser. « Maman, je dois encore te demander quelque chose. Comment tu l'as su ? ». Alors, sa mère lui avait expliqué. Comment lors de la montée en puissance du Seigneur des Ténèbres, Laedus Lamcater avait commencé à s'absenter de plus en plus, désertant le domicile familial à n'importe quelle heure du jour et de la nuit, soi disant pour le travail. Et elle, Thérésa, l'avait crû, et pour tout dire, avait cru à une mauvaise passe dans leur couple. Et à partir de 1980, année où le jeune Harry Potter avait vaincu Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, tout était redevenu normal, ou du moins en surface. Mais malgré les sourires, les baisers, les doutes ne l'avaient jamais quitté. Et en cherchant bien, en contactant les bonnes personnes, Thérésa Lamcater avait commencé à trouver des preuves concernant son mari. La marque par exemple. Sur les photos, il portait toujours quelque chose sur son bras gauche, un vêtement, ou bien un pansement. Combien de temps l'avait-il porter, ce pansement, lui faisant croire qu'il s'était gravement blessé. Ou alors il avait utilisé des procédés magique pour la cacher. Et tout ce temps, sa femme avait essayé de disimulé ses doutes, mais ce soir là, elle en avait eu assez, alors Thérésa l'avait questionné, avant de le piéger en essayant de voir sa marque. Et elle l'avait vu.
Après ces révélations, le choix était dur pour Shiloh. Que croire ? Que penser ? Devait-elle considérer son père comme un salaud Mangemort, ou bien toujours comme son père, un homme bien, même s'il n'avait pas toujours fait de bonnes choses. Elle choisit de rien penser du tout, essayant juste d'oublier.


Nous sommes à présent en 1997. Je ne vais pas vous relater le climat actuel, vous le connaissez normalement, à moins que vous n'ayez passé les 20 derniers mois caché au fin fond de la Transylvanie. Après avoir terminé sa scolarité à Poudlard, Shiloh Lamcater commença une formation pour devenir Médicommage. Formation qu'elle arrêta au bout de trois ans, car elle avait beau se concentrer se son rêve, son vieux démon occupait son esprit en permanence, autrement dire ; son père. Elle n'avait jamais eu de nouvelles de sa part. Alors à 20 ans, la jeune femme avait eu besoin de réponses. De savoir si son père était encore vivant, s'il avait rejoint le Seigneur des Ténèbres à présent. Alors une idée avait germé dans sa tête. Si elle faisait croire qu'elle était du côté du Mal -sans pour autant devenir une Mangemorte, en travaillant dans l'Allée des Embrumes par exemple, elle pourrait se rapprocher de certains mages noirs, qui peut-être pourraient la guider jusqu'à son père. L'idée initiale, c'était ça. Mais faire croire qu'on est d'accord avec les idées du plus grand Mage noir n'est pas aussi simple que ça. Finalement, Shiloh devint une... une partisante. Elle fait croire à certains qu'elle est du côté du mal, tandis qu'elle se répète à elle même qu'elle refusera toujours de tuer ou faire du mal, et qu'elle ne fait ça que pour retrouver son père. Mais à force de faire semblant, c'est dur à la longue de... distinguer.